A la fin du règne de Louis XIV, à Saint Saulge, en plein cœur du Nivernais, à quelques kilomètres de Nevers, un moine bénédictin, Jean-Baptiste Delaveyne, fonde la Congrégation des Sœurs de la Charité et de l’Instruction Chrétienne de Nevers.
Jean-Baptiste Delaveyne est bénéficier du prieuré de Saint-Saulge, dépendance de la célèbre abbaye d’Autun.
Les guerres de Louis XIV rongent la région de Saint Saulge. Les lourdes impositions, l’entretien d’une garnison, le passage des troupes, engendrent la misère. Au cœur de cette réalité, Jean-Baptiste Delaveyne mène une vie mondaine et facile, indifférent et sourd à la pauvreté qui l’entoure. La remarque d’un curé voisin sur sa vie confortable le provoque à une conversion radicale.
Jean-Baptiste Delaveyne devient alors un homme à l’écoute de toute misère, à l’écoute de la Parole de Dieu.
Un héritage spirituel
Recevant cette révélation de la Charité de Dieu, il sent en lui l’urgence de la communiquer. Il propose à des jeunes filles de s’engager à la suite du Christ, Serviteur, dans un compagnonnage avec les démunis.
A la Congrégation naissante, Jean-Baptiste Delaveyne ouvre un chemin d’évangile : « N’ayez point d’autres affaires que celles de la Charité, n’ayez point d’autres intérêts que ceux des malheureux.»